Les panneaux solaires, malgré l’avantage qu’il représente pour la protection de l’environnement en n’émettant pas de CO2 (dioxyde de carbone, principal gaz à effet de serre responsable de la pollution), ont cependant des difficultés à être compétitifs face aux énergies traditionnelles. En effet, leur rendement s’avère encore faible à ce jour, par rapport à leurs principaux concurrents. Cependant, la donne pourrait changer grâce aux études de 4 équipes françaises et allemandes.
Selon un communiqué relayé en septembre dernier, 3 instituts scientifiques basées en Isère (Fraunhofer), à Grenoble (CEA-Leti) et Berlin (Centre Helmholtz) ont annoncé avoir battu un record mondial. Après 3 ans de recherche, ils déclarent avoir amélioré le taux d’efficacité de la conversion du rayonnement solaire en électricité à hauteur de 44.7%. Ils pensent même pouvoir atteindre 50% d’efficacité dans le futur et ainsi améliorer la production des panneaux photovoltaïques. La technologie qui se base sur 4 jonctions semi-conducteurs a été baptisée cellule III-V, elle permettrait (dans des régions ensoleillées) de multiplier par 2 le rendement des centrales photovoltaïque classiques. Auparavant, la norme se situait plutôt autour des 30% de rendement, signe de l’importante évolution en la matière.
En France, l’énergie solaire a tendance à se développer, malgré son prix, grâce aux différentes subventions. Son coût de production est aux alentours de 230 euros par Mwh (Mega Watt Heure) pour des installations moyennes. Pour les petites structures, comptez plutôt 370 euros le Mwh. Il semble évident que la performance est liée à l’emplacement de l’installation du système solaire, la donne ne sera pas la même entre un panneau installé dans le Nord Pas de Calais et un similaire, placé en Côte d’Azur.
Les scientifiques du secteur ont salué cette amélioration technologique significative, mais espèrent d’autres découvertes plus efficientes en continuant la recherche et le développement.