Vous avez répondu à l’annonce d’un condo neuf à vendre après avoir longtemps habité en appartement ou dans une unifamiliale? Vous devrez donc apprendre à collaborer avec les copropriétaires partageant le même immeuble et peut-être même les immeubles adjacents. Car avoir un condo, c’est aussi faire partie d’une petite communauté avec des règles à respecter.

C’est ici qu’entrent en jeu les réunions entre copropriétaires d’un même syndicat. Si elles sont nécessaires pour prendre les décisions qui toucheront chacun d’entre eux, pour certains, elles peuvent être perçues comme répétitives, une corvée, un gobe-temps… En outre, si des conflits ont émergé au fil des ans entre quelques voisins, ceux-ci pourraient être exacerbés dans le cadre de ces rencontres.

Établir des règles claires

Il est important de clarifier les règles dès le départ. C’est pourquoi il faut créer, dès la première assemblée dans un immeuble à condos neufs (à Montréal ou ailleurs), un code de conduite et de règlementsvoté pour et par les copropriétaires. Ce code pourra inclure les règles de vie au quotidien, mais aussi la façon de procéder lors des assemblées. Le document devrait être envoyé à tout nouveau copropriétaire qui s’installera dans l’un des immeubles concernés.

Si, au fil des années, certains d’entre eux désirent y apporter des amendements, il faudra passer la proposition au vote. Pas moyen de s’en sortir ici : le processus se veut le plus démocratique possible!

Un peu de civilité

L’une des règles d’or, dans la vie comme lors des réunions, est toujours de rester courtois et d’éviter d’élever la voix en émettant son point de vue, peu importe la situation. Comme dans tout groupe civilisé, pour un peu d’ordre, il est préférable de respecter le droit de parole de chacun, d’attendre que l’autre ait terminé et de lever la main. Tout dépendant du nombre de participants, il est également possible de faire un « tour de table » pour que tous puissent s’exprimer sur un sujet en particulier, en respectant bien entendu une certaine limite de temps.

Vote anonyme

Si vous sentez que des opinions divergentes pourraient échauffer davantage les esprits ou influencer le vote de ceux qui craignent les représailles, il est possible de procéder à un scrutin secret pour préserver l’anonymat de chacun (Trudel, no 173, article 1096)1.

NOTE : La valeur d’un vote est calculée au prorata de la superficie que possède chaque copropriétaire (ceci peut inclure le logement, une aire de stationnement, d’autres parties à usage privatif et une quote-part dans les parties communes). Si plusieurs copropriétaires (ex. : un couple) possèdent une seule unité, ils peuvent se partager le vote ou choisir de le donner complètement à l’un d’entre eux. Si un copropriétaire ne peut assister à une réunion, il peut mandater une tierce personne pour voter à sa place. En outre, si un copropriétaire néglige de payer ses frais de condo(quote-part) depuis au moins trois mois, il se prive de son droit de vote (Trudel, no 163, article 1094)1. Il ne perd cependant pas ses autres droits, comme celui d’assister aux assemblées.

Discuter en dehors des réunions

Souvent, le meilleur moyen de gérer les conflits individuels qui s’éternisent est de le faire hors des réunions. Les responsables peuvent encourager les individus concernés à venir leur parler après la réunion ou les inciter à gérer leurs divergences en privé. Au besoin, les opposants pourraient se rencontrer avec les responsables du comité si leurs conflits ont un quelconque rapport avec la prise de décision pour l’ensemble des copropriétaires.